Kobo sort son catalogue européen, pour commencer…

Nouveau reader tactile, catalogue en 5 langues pour l’Europe, prêt d’ebooks et plateforme d’auto-publication en préparation…

Kobo a toujours été un peu le petit poucet international derrière les grosses machines que sont Amazon, Barnes & Noble, ou Apple. Et pourtant, Kobo revendique aujourd’hui 10% du marché, ce qui le met à peu près au niveau d’Apple. Mais l’entreprise a prévu d’accélérer les choses, et de s’attaquer à l’Europe…


 

 

Une stratégie Européenne

Annoncée de longue date maintenant, l’arrivée de Kobo en Europe est imminente. Au programme : Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas et France sont concernés.

En attendant des annonces officielles, il y a un indice qui ne trompe pas : Kobo vient d’élargir son offre dans les 5 langues des pays concernés, avec en plus des prix proposés en Euros, comme le révèle le site The Digital Reader.

Pour cela, il suffit de se rendre sur Kobo et de faire une recherche. Il est ensuite proposé de raffiner la recherche, et dans les choix on trouve « par langues », avec les 5 langues européennes concernées…

On ne trouve pas (encore ?) d’accès direct en Français, puisqu’il faut d’abord faire une recherche.

Mais en modifiant l’URL, on peut contourner le problème et accéder à tous les ouvrages Français:  http://www.kobobooks.com/search/search.html?l=fr

Pour l’instant, j’ai donc trouvé 211208 ouvrages en Français, dont 208668 gratuits. Après un petit détour par la calculette, on obtient donc un catalogue de 2540 ouvrages payants pour l’instant. Et on peut bien sûr y lire des ouvrages ou documents au format ePub ou PDF venant d’autres catalogues, pour peu qu’ils ne contiennent pas de DRM.

Deux readers et des applications

A gauche, le Kobo eReader, désormais vendu 99 $. A droite, le nouveau reader tactile de Kobo, proposé à 129 $. Les deux appareils, qui devraient être disponibles en France, seront accompagnés des applications pour smartphones et tablettes, qui sont déjà disponibles en France depuis longtemps, bien qu’elles ne donnaient accès jusqu’ici qu’à l’offre de l’ebookstore américain.

Prêt d’ebooks en préparation

Barnes & Noble l’a lancé, Amazon a suivi, et Kobo va donc aussi proposer le prêt d’ebooks. Pour rappel, cette fonction permet de prêter un ebook à une autre personne pendant 14 jours, période pendant laquelle il n’est plus accessible que pour la personne qui l’a emprunté. A l’issue des deux semaines, l’ebook revient dans sa bibliothèque comme un grand.

Pour l’instant, on ne sait pas si Kobo prépare quelque chose de différent ou s’il prévoit de reprendre les bases des deux concurrents, mais son service devrait être prêt pour la fin de l’année.

Une plateforme d’auto-publication

Tous les grands ont leur plateforme déjà en place : Amazon propose son système Digital Text Platform, Barnes & Noble avec Pub!It, Apple avec Itunes connect, et Kobo prépare donc aussi sa propre plateforme.

Kobo prévoit d’ailleurs de créer une section à part pour les auteurs qui seront passés par la plateforme, ainsi qu’un outil pour convertir des fichiers TXT, RTF ou DOC au format ePub, qui sera le format de la plateforme.

Il semblerait que les conditions soient sensiblement les mêmes que celles proposées par la concurrence.

Kobo prouve donc qu’il veut jouer dans la cour des grands, cour qu’il a d’ailleurs contribué à fabriquer, en étant l’acteur à avoir proposé en premier un reader sous la barre des 150 $. C’était il y a un peu plus d’un an.

Reading Life : l’arme secrète de Kobo ?

Avec un grand catalogue, et un catalogue en Français, un reader tactile à moins de 140 € et un autre que l’on pourrait retrouver à moins de 100 €, une installation en Europe, le prêt d’ebook et une plateforme d’auto-publication, Kobo fait aussi bien que les géants du secteur.

Mais il pourrait peut-être même faire mieux avec Reading Life, application sociale récente qui vient d’être portée des applications jusqu’au dernier reader de la marque.

Ses fonctionnalités, une fois couplées au prêt d’ebooks, devrait donner une longueur d’avance à Kobo dans ce domaine. Les fonctionnalités sociales de Reading Life, très bien détaillées ici par SoBookonline, sont en effet plutôt séduisantes.

Au final, on voit que les récentes levées de fond de l’entreprise ont été bien employées.

De là à penser qu’en Europe, Kobo pourrait réussir à se positionner comme une alternative à Amazon sur un marché qui n’a toujours pas vraiment démarré, il n’y a pas loin…