Le kindle d’amazon, expliqué en 8 points !
Kindle et le catalogue :
La grande force du Kindle, c’est le catalogue amazon. Comme amazon veut réellement se lancer dans l’ebook, il y a là un vrai catalogue qui ne freine pas des 2 pieds devant la version numérique des livres. Est-ce que pour autant on trouvera un catalogue si important que ça en france, c’est une autre question. Le prix unique du livre pourrait tuer ce qui a fait le succès du kindle outre-atlantique : une réduction de 50%.
Mais apparemment, le catalogue disponible par kindle sera bien plus important que par exemple celui de l’offre fnac. Le problème, c’est qu’il sera difficile de transferer ses propres ouvrages au format souhaité. Le Kindle est fait pour acheter. En comparaison, le reader sony accepte plus de documents, on peut y transférer des milliers d’ouvrages libres de droits et les ouvrages PDF que l’on peut acheter un peu partout. Tout dépend de ce que vous voulez lire. Si comme moi, vous lisez les ebooks pour avoir de l’information pointue que ni internet ni les livres ne proposent, alors une offre catalogue éditeur ne vous sera d’aucune utilité. Kindle est donc l’offre selon moi la plus traditionnelle en termes de lecture. Cette révolution s’adresserait t’elle finalement aux lecteurs les plus traditionnels ?
Kindle et les plateformes :
Kindle n’a pas besoin de se connecter à un ordinateur donc il n’a pas de problème de compatibilité pc ou mac ou linux. C’est un point fort, et de la vraie totale mobilité. Mais le prix de la mobilité, c’est que pour transférer un document personnel sur le kindle….vous devez payer ! Ce n’aurait pas été possible avec un système branché sur votre ordinateur.
Kindle et l’achat en ligne :
On ne peut acheter que sur la plateforme faite justement pour ça. Ok, il y a du choix, mais vous devrez lire du amazon, un point c’est tout. Pratique, mais évidemment, Amazon ne voulait pas que son kindle serve à acheter ailleurs. Encore heureux qu’il y ait l’énorme catalogue amazon, mais bon, ma liberté se sent à l’étroit.
Kindle et les extraits :
Une idée que je défends depuis longtemps dans le domaine des ebooks est la présence d’extraits gratuits. Sur kindle, il semble qu’il sera possible en france comme aux états-unis de télécharger le premier chapitre gratuitement. Et ça, c’est un vrai plus !
Kindle et la lecture :
Avec un écran de 6″ et 4 niveaux de gris, on est dans le basique mais ce n’est pas vraiment transcendant. Pour avoir vu ce que donne l’encre éléctronique, la soit disant révolution, on dirait que l’appareil n’est pas en marche, et qu’on a un transparent collé dessus pour imiter un texte. Mais une fois épaté par l’absence de brillance, c’est bien terne….vivement de la couleur et un peu de modernité.
Kindle et la compatibilité des formats :
Le vrai problème, c’est pour le PDF, pas supporté par le lecteur . l’epub non plus, l’avenir de l’ebook en termes de format ouvert n’est pas non plus pris en charge, mais comme je l’ai déjà dit ailleurs, il a besoin lui aussi de grandir avant d’être réellement le format parfait. Mais pour le PDF, c’est un vrai problème. J’ai lu les techniques les plus farfelues pour transformer les PDF en formats compatibles pour le kindle, mais c’est affreux et le formatage, les hyperliens sont perdus. Bref, si vous voulez lire des PDF (le format roi), c’est à proscrire. Ce point est pour moi complètement rédhibitoire.
Kindle et le transfert de documents :
Vous pouvez transférer vous-même des documents par email moyennant 10 cts d’euros par document. C’est supportable financièrement mais la gratuité aurait été une bonne idée.
Kindle et les DRM :
Comme toutes les plaquettes de lecture, la D.R.M est de rigueur. Je ne relance pas le vieux débat sur les DRM, mais encore une fois, il faut espérer que de nouvelles DRM ne viendront pas rendre illisible notre belle bibliothèque du jour au lendemain.
Bilan : Comme toutes les plaquettes de lecture en préparation, le Kindle a ses points forts et ses points faibles. Loin de moi l’idée de dire du bien ou du mal du kindle, car je pense que tout dépend de l’utilisation que l’on veut en faire. Pour moi, Kindle est comme ses concurrents, trop jeune. Je pense que d’ici quelques années, on rigolera, avec nos lecteurs à pages souples, en couleur qui accepteront tous les formats, la vidéo et internet en wifi, et coûteront une centaine d’euros. Mais il semble qu’on ait ici l’offre la plus solide à ce jour en termes de contenus, et c’est bien ce qui compte pour l’instant.