C’est maintenant clair : il y a les pro-livres papier et les pro-ebooks.
Les industriels mettent tout leur poids pour nous faire croire qu’il faut lire nos livres sur des plaquettes électroniques, et les amoureux du « vrai » livre résistent et défendent leur bon vieux livre papier (qui se défend très bien tout seul).
Comme toujours en france lorsqu’une nouveauté arrive et qu’elle risque de changer nos habitudes, le débat est lancé : il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Rappelez-vous internet, les téléphones portables, le e-commerce et le paiement en ligne, la TNT…..c’est le combat apparent de la tradition contre la modernité.
Et contrairement aux apparences, c’est presque toujours le consommateur qui en sort gagnant : Internet s’est adapté aux consommateurs avec le web 2, le e-commerce et le paiement en ligne ont du rassurer le consommateur avant de vendre vraiment, la TNT a modifié ses programmes, les téléphones portables ont adapté leurs fonctions, et leurs forfaits….tout cela, parceque c’est le consommateur qui a le porte-monnaie.
Mais revenons à l’ebook : il y a une idée folle qui circule sur internet, une de ces idées qui n’est jamais remise en question alors qu’elle ne tient pas la route…cette idée, c’est qu’il ne doit en rester qu’un (on se croirait dans highlander). C’est le grand problème de la pensée binaire, unique, noir ou blanc….
Croyez vous vraiment qu’amazon, Barnes & Nobles ou fnac, 3 des acteurs les plus dynamiques pour les ebooks, se tireraient une balle dans le pied en tuant ce qui a fait leur fortune : le livre papier ?
Si vous n’aimez pas l’ebook, pas de soucis, les grands libraires ont l’intention de vous vendre toujours plus de livres papier. Mais si vous faites partie des gens qui passent plus de temps devant l’ordinateur que devant un livre, ils veulent absolument réussir à vous vendre de la lecture électronique….Les grands spécialistes du livre ont compris qu’avoir 2 publics en même temps, pour un seul et même document, c’était la poule aux oeufs d’or.
Pourquoi ne pas simplement soutenir la liberté de lire ce qu’on veut, et sur ce qu’on veut : la lecture sur livre papier, sur les blogs, sur les moteurs de recherche, sur les lecteurs d’ebooks, et sur les téléphones portables, et tout ce qui le permet.
Et si autant de gens préfèrent lire sur un vrai livre, alors, par une règle simple qui s’appelle la loi du marché, le livre ne sera jamais en danger. Cela aura sûrement un effet positif sur le livre papier, qui , confronté à une concurrence, va sûrement s’adapter et devoir évoluer pour mieux répondre aux attentes des consommateurs (prix, formats, sujets…). C’est toujours le consommateur qui décide.
Et jusqu’ici, il a décidé que l’offre des industriels en termes de lecteurs d’ebooks et de catalogue était à revoir.
Ce qui va arriver est donc clair et inéluctable : l’ebook va ouvrir de nouvelles voies, créer de nouveaux publics, faire baisser les prix, voir la naissance de nouvelles maisons d’édition, permettre de nouveaux types de lectures…..
Ce qui est proposé aujourd’hui n’arrivera pas à percer tel quel, sauf par un effet nouveauté. Il ne faut pas simplement que les lecteurs évoluent, il faut aussi de nouveaux contenus, car les gens ne sont pas encore séduits. Et une fois de plus, c’est le consommateur qui aura le dernier mot.
Et le livre continuera son parcours, juste à côté, sans jamais devenir ni inutile, ni dépassé.
Pourquoi ? Parceque le toucher du livre, le papier, l’objet, sa praticité, et des romans de 600 pages qui tiennent bien en main et qu’on repasse à ses amis, tout cela ne pourra jamais être reproduit par l’ebook, et que vous, moi, et la majorité des gens aiment cela.
Mais ce débat a au moins un intérêt : si tout le monde parle de l’ebook avec autant de passion, c’est qu’il n’est plus perçu comme un concept lointain, mais comme une réalité avec laquelle il va falloir compter désormais.