En france, les consommateurs resteront massivement attachés au livre papier pour les versions texte, puisque les conditions imposées par les maisons d’édition aux utilisateurs (verrous numériques, prix, formats pauvres, etc…) ne sont pas vraiment en phase avec leurs attentes. C’est la situation actuelle dans laquelle l’offre existe, mais ne séduit pas.
Le monde du livre papier protège ses intérêts…
Le monde du livre est (il faut bien le reconnaître) obligé de protéger le livre papier, sa seule source de revenus actuelle. Baisser les prix du numérique au niveau de l’attente des consommateurs détournerait les utilisateurs du papier, et cela ruinerait les maisons d’édition en place. Le livre papier est tellement plus sûr, fait vivre toute une filière d’acteurs, et n’est pas piratable….les éditeurs ont donc des intérêts contradictoires.
Quitte à passer au livre numérique, beaucoup d’utilisateurs pourraient donc choisir de passer directement à des versions augmentées, proposées par d’autres acteurs qui n’ont pas de conflit d’intérêt avec une autre version de leur ouvrage.
Le livre papier protégé par le livre numérique homothétique ?
Une offre homothétique hyper-contrôlée pourrait en réalité être le meilleur protecteur du livre papier. Les utilisateurs pourraient en effet choisir face aux peu d’avantages procurés par le numérique de rester sur une consultation papier des livres de type littéraire. Ils pourraient par contre passer au livre numérique augmenté pour le reste. Le grand perdant serait alors le livre numérique homothétique. C’est en tout cas un scénario possible.
Comme l’a dit le ministre allemand des Affaires étrangères lors de l’inauguration du salon. « J’ose prédire que le livre électronique ne remplacera pas totalement le livre imprimé, mais le complétera. Le livre survivra à tous ceux qui veulent l’enterrer aujourd’hui ».
Le salon du livre de Francfort s’annonce donc passionnant pour tous ceux qui s’intéressent aussi au livre numérique…