L’accord Amazon-Microsoft concerne t’il le Kindle ?


Les spéculations vont bon train, mais impossible de dire à ce jour si la décision de Microsoft et Amazon de partager leurs brevets concerne vraiment le Kindle…

Alors que beaucoup pensent que c’est le Kindle qui intéresse Microsoft, faisons un petit tour de la question :

Ce dont on est sûr :

Microsoft et Amazon ont signé un accord de propriété intellectuelle. Cet accord stipule que l’un et l’autre auront accès au portefeuille de brevets de l’autre. Les termes du contrat sont confidentiels.

Microsoft a indiqué que l’entente lui donnait accès aux technologies liées à la liseuse d’Amazon, le Kindle.

On sait aussi qu’Amazon devra verser une somme conséquente à Microsoft pour accéder à ses brevets.

Les options possibles dans le cadre de stratégies touchant au livre électronique:

  • L’intégration des technologies du Kindle dans une tablette Microsoft, du type « courrier ».
  • L’utilisation par Amazon de certaines technologies microsoft pour moderniser son lecteur (comme l’interface tactile).
  • L’utilisation des savoirs faire d’amazon dans la distribution d’ebooks pour Microsoft, qui démarre dans ce domaine.
  • Un transfert stratégique de technologies pour être individuellement plus solides.
  • Un préalable à la mise en commun de technologies pour créer un produit ensemble.

D’autres options sont possibles bien entendu, et il semblerait logique que Microsoft s’intéresse au lecteur Kindle pour en tirer une expérience technique qui lui manquerait.

Mais le fait d’annoncer « officiellement » son intérêt peut créer un doute : et si cela était un simple moyen de mettre Apple sur une fausse piste ?

Et si tout cela n’avait rien à voir….?

Depuis longtemps, Microsoft est en guerre contre l’open Source. Microsoft accuse en effet linux d’enfreindre 235 brevets dans le cadre de sa propriété intellectuelle.

Il va même jusqu’à attaquer les entreprises ayant recours aux solutions libres incriminées. Son programme de licences regroupe aujourd’hui plus de 600 entreprises.

Or la décision pourrait simplement signifier un « règlement amiable » de conflits sur l’utilisation de technologies open-source comme le système de serveurs linux utilisés pour la distribution des ebooks. J’avoue être un peu dépassé sur la question.

Mais en tout cas, de l’avis de certains observateurs, cela n’a rien à voir avec les ebooks.

.Conclusion :

La prudence s’impose donc avant de marier Kindle et Microsoft pour l’ebook. Car si d’un côté Apple est désormais leur ennemi commun, rien ne prouve que leurs stratégies convergent au point de rapprochements significatifs, ni que les technologies des uns sont transposables aux autres.

Néanmoins, il n’est pas exclu qu’un rapprochement stratégique pour contrer Apple et son iPad vienne de voir le jour.