Un rôle différent à l’ère du livre numérique…
Un récent article du site TheBookSeller met en lumière le fait que des membres de l’AAA (Association des Agents d’Auteurs) en Angleterre discutent de la possibilité de supprimer une clause leur interdisant d’agir en tant qu’éditeur. Les nouveaux enjeux du numérique changeraient la donne.
Qui fait quoi à l’ère du livre numérique ?
Comme cela est bien exprimé par plusieurs des agents interrogés, le rôle d’un agent est de conseiller au mieux les auteurs, mais aussi de leur apporter des solutions et de maximiser leurs revenus. Dans certains cas, cela consiste à faire signer l’auteur avec un éditeur, alors que dans d’autres cas, comme celui d’un refus du manuscrit, l’agent devrait pouvoir agir pour aider l’auteur à utiliser les plateformes d’auto-publication, ou le faire pour son compte.
Il y a en effet deux cas où le rôle de l’agent pourrait changer : lorsque les éditeurs refusent un manuscrit, ou lorsque l’auteur veut tenter l’aventure de l’auto-édition en passant par exemple par les plateformes d’auto-publication des grands distributeurs.
Et si on ne peut bien sûr pas confondre les rôles d’un agent avec ceux d’un éditeur, c’est en fait la question de la répartition des rôles entre chaque acteur de la chaîne qui se pose une fois encore à l’ère du numérique : les agents aimeraient être plus que l’intermédiaire entre auteurs et éditeurs, les éditeurs veulent garder leur rôle central, les distributeurs pourraient vouloir eux aussi jouer le rôle d’éditeur, et les auteurs ne savent plus trop à qui se fier.
Le véritable enjeu, c’est bien la redistribution des cartes qui est en cours à l’ère numérique. Qui en profitera ? Espérons que ce sera d’abord l’auteur, pour une fois….