Comment sauver les lecteurs d’ebooks e-paper ?

Les temps sont durs, très durs pour l’encre électronique…
J’ai malheureusement l’impression que la descente aux enfers continue pour les lecteurs e-paper. L’arrivée de l’iPad a remis en question leur supériorité. Les nouvelles technologies qui arrivent font mieux, avec le même confort. Quelles solutions leur reste t’il pour exister ?


Irex met les clés sous la porte.

Les derniers lecteurs de la marque, le DR800SG et les DR1000S n’ont malheureusement pas séduit. Trop chers, ils sont devenus complètement obsolètes face aux tablettes qui envahissent le marché.

Le DR 800SG (sur la photo) était pourtant joli et proposait un grand format A4. Mais difficile de lutter avec un prix de départ à 399 $.

Je rejoins totalement l’analyse de certains, qui pensent que tout ceci n’est que le début d’une série de faillite qui pourrait survenir chez tous ceux qui proposent des lecteurs e-paper trop chers.

Seuls Booken ou Kobo arrivent selon moi à tirer leur épingle du jeu, en proposant des bas prix et des lecteurs sympathiques.


Seth Godin recommande le Kindle à 49 $

Ce spécialiste Américain du marketing, visionnaire pour certains, gourou pour d’autres, laisse rarement indifférent, mais a souvent eu raison lorsqu’il parlait de numérique et d’ebooks.

Ce qu’il propose dans ce billet pour sauver le Kindle est radical : supprimer la plupart des options, rester sur les fondamentaux, et inventer des offres dans lesquelles le Kindle pourrait même être gratuit contre un abonnement.

Seth Godin ne fait qu’être lucide finalement : le Kindle n’aura plus d’intérêt aux yeux des gens que si il est proposé à des prix mini. Il permettra alors à Amazon de récupérer des clients pour ses ebooks.

Reste que Jeff Bezos, le PDG d’Amazon ne partage peut-être pas cette vision.


Un moment crucial pour l’encre électronique…

Je dois avouer que je suis plutôt d’accord avec ces visions, justement parce qu’elles sont radicales, et que la situation exige des solutions radicales. L’aventure d’iRex le prouve, ainsi que la véritable claque iPad infligée aux acteurs de la première heure, Amazon en tête. Sans ce genre de solutions, l’encre électronique n’ira pas loin, en tout cas dans le domaine des ebooks.

J’avais déjà pensé qu’un Kindle « Low-cost » pourrait être une solution, et dit dans « les lecteurs à encre électronique ont-ils un avenir ? » que la seule solution envisageable pour les appareils à écrans e-paper monochrome était dans des prix très bas. Je pense aussi qu’on verra un jour des appareils offerts contre des abonnements.

Kobo a d’ailleurs démontré il y a peu qu’un appareil à 149 $ avait un vrai succès. La barre des 50 $ sera peut-être un peu plus longue à atteindre, mais ce sera la seule manière d’exister face aux tablettes tactiles.

Quoi qu’il en soit, cela montre que c’est le moment d’être créatif, sinon, la faillite diRex ne sera que la première d’une longue série….