500 000 ouvrages épuisés, mais toujours sous droits, seront commercialisés d’ici à cinq ans.
Les livres indisponibles sont un des grands enjeux commerciaux à l’ère numérique. Ces ouvrages, trop peu rentables pour être réimprimés ou réédités peuvent pas contre connaître une seconde vie grâce à la numérisation. Pour les éditeurs, c’est aussi la possibilité de rentabiliser des dizaines de milliers d’ouvrages qui ne rapportent plus rien.
Un accord entre ministère de la culture et la BNF
L’accord cadre signé hier entre ministère de la culture et BNF, permettra de numériser 500.000 livres qui sont aujourd’hui indisponibles en librairie. Le commissaire général à l’investissement du gouvernement, le président du Syndicat National de l’Edition, et le président de la Société des gens de lettres ont aussi été associés à cet accord.
Les ouvrages numérisés sous 5 ans seront commercialisés par différents marchands, et il sera possible de trouver l’intégralité des références bibliographiques sur le site Gallica, le pendant numérique de la BNF.
Ce projet s’inscrit en partie dans le cadre du grand emprunt.
Citation de l’AFP :
Il s’agit de l’une des principales composantes des 35 milliards d’euros que le gouvernement mobilise pour les « investissements d’avenir » (dans le cadre du Grand emprunt). Il inclut un volet de 750 millions d’euros visant à développer de nouvelles formes de valorisation et de numérisation des contenus culturels, scientifiques et éducatifs.
Le code de la propriété intellectuelle sera modifié pour l’occasion, et permettra « une gestion collective assurant aux éditeurs et aux auteurs, représentés à parité, une rémunération équitable dans le respect des droits moraux et patrimoniaux ».
Quel impact sur la politique de Google face aux livres indisponibles ?
Cet accord est peut-être aussi un coup porté à Google, qui, rappelons-le, a passé un accord récemment avec Hachette pour rééditer aussi en version numérique des ouvrages indisponibles. Cet accord, qui portait sur 50.000 ouvrages, soit 10 x moins que l’accord actuel; avait généré quelques tensions, en rapport direct avec l’accord qui vient d’être signé.
Si d’un côté, il montrait que Google se pliait désormais à certaines exigences des auteurs et éditeurs Français, le ministre de la culture n’était pas ravi de voir Hachette sortir du cadre qui vient d’être posé ici.