Beaucoup d’observateurs devaient se demander quelle serait la prochaine annonce d’Apple concernant les ebooks. La réponse n’a pas tardé, et elle est à la fois logique et sans suprise : iBooks sera disponible sur iPhone.
Steve Job a en effet profité de l’annonce de la sortie de l’iPhone OS 4.0 pour annoncer qu’iBooks y serait integré.
Un nouvel argument de vente, pour l’iPhone comme pour iBooks.
Prendre les concurrents à leur propre jeu :
Kindle a choisi depuis quelques mois la diversification. J’en ai parlé récemment de manière plus détaillée dans ce billet.
L’objectif d’Amazon est de proposer son application Kindle non plus seulement sur son lecteur maison, mais sur le plus de plateformes possibles.
Amazon a ainsi assuré sa survie en choisissant de ne pas couler avec son appareil, qui lui est beaucoup plus menacé. Amazon essaie d’ailleurs de sauver son lecteur avec une nouvelle étape dans sa stratégie : rendre le Kindle disponible en magasin.
Kobo (anciennement ShortCovers) propose la même chose qu’Amazon, avec des applications pour lire depuis n’importe quel appareil. Mais si le système est bien en place pour les smartphones, il manque quelques applications importantes (pour les ordinateurs entre autres).
Ibis reader et Google (prochainement) utiliseront quant à eux le principe du « Cloud Computing », qui consiste (pour les ebooks) à héberger l’ebook sur serveur, ce qui permet de le lire depuis n’importe quel navigateur.
En ne limitant pas son application à son seul iPad, Apple lui aussi permet aux utilisateurs d’iBooks de lire de manière nomade, depuis un iPad ou un iPhone (et bientôt depuis un MAC apparemment).
Pourquoi on pouvait s’y attendre :
D’abord, parceque l’iPhone est le smartphone n°1, que beaucoup de gens le possèdent et que la synergie des deux permet de faciliter encore la vente d’ebooks. Cela permettra aussi à tous les possesseurs d’iPhone de se faire une idée d’iBooks, et de donner envie de lire sur un écran plus grand.
La stratégie pour iBooks est donc finalement la même que pour les autres géants, et consiste à s’affranchir des barrières du lecteur maison pour être disponible sur un maximum d’appareils.
Il est aujourd’hui trop risqué de limiter son offre catalogue à son propre lecteur. Amazon en a fait les frais avec la sortie de l’iPad, mais heureusement, avait anticipé et a pu proposer une application pour l’iPad.
De plus, le consommateur aime cette idée de pouvoir lire un ebook acheté sur de nombreux appareils.
Voilà pourquoi il ne serait pas surprenant de voir arriver l’application iBooks sur Mac, comme l’a laissé entendre Steve Job.
Quant à proposer l’application hors de ses frontières Apple (par exemple pour toutes les tablettes), on en est pas là, car Apple a plus intérêt à vendre son iPad et à favoriser l’écosystème Apple en faisant de ses applications maison un argument d’achat.